Près de quatre semaines après le terrible séisme du 11 mars et surtout le tsunami géant qui a dévasté la côte Pacifique au nord-est de Tokyo, faisant plus de 27.000 morts et disparus, la crise à Fukushima Daiichi (N°1) est loin d'être réglée.
Des volutes de fumée blanche, probablement de la vapeur d'eau radioactive, continuent de s'échapper de trois des quatre réacteurs endommagés. Les barres de combustible dans le coeur du réacteur et dans les piscines de refroidissement doivent être arrosées jour et nuit à l'aide de pompes de secours en attendant que l'alimentation électrique et les circuits de refroidissement soient rétablis.
Afin d'empêcher toute nouvelle explosion sur le site, Tokyo Electric Power (Tepco), opérateur et propriétaire de la centrale, a décidé d'injecter préventivement de l'azote dans le réacteur 1, où de l'hydrogène s'est accumulé en quantité importante. Les deux premières explosions survenues les 12 et 14 mars au niveau des réacteurs 1 et 3 avaient été provoquées par le contact de ce gaz avec l'oxygène.
6.000 m3 d'azote gazeux
"Les travailleurs ont commencé à injecter de l'azote gazeux à 1h31 (18h31 mercredi, heure française). Depuis, le niveau de la pression a augmenté et ils ont confirmé que le gaz avait bien pénétré dans le réacteur", a indiqué un porte-parole de Tepco. Gaz inerte, l'azote est régulièrement utilisé dans les zones de stockage sensibles pour faire chuter le taux d'oxygène dans l'air et remplacer ainsi une partie de l'atmosphère.
Cette opération "d'inertage" devrait durer six jours pour un total de 6.000 m3 d'azote injecté, selon Tepco, qui envisage de l'appliquer également aux réacteurs 2 et 3 dans les prochains jours.
par AFP et Nouv.OBS.